Garder le prénom d'origine pour les enfants ou le changer?

Publié le par Sydney

     Mr Sydney et moi n'avions pas d'avis tranché sur la question des prénoms...Le sujet avait été abordé lors de notre agrément mais on avait indiqué que nous ne savions pas quoi faire. Et puis plus tard, étant encore loin des délais d'attente annoncés par notre OAA, nous n'avions pas rediscuté des prénoms. Notre choix d'âge pour les enfants se situait dans une fourchette de 4 à 7 ans, et la Colombie nous avait placés sur la liste d'attente "Fratrie jusqu'à 6 ans et 11 mois". Donc, il y a avait pas mal de possibilités concernant notre fratrie potentielle (sexe, âge, ethnie)...et les enfants plus grands n'ont pas forcément envie de changer de prénom.

   Et puis un beau jour, précisément le 20 juin 2007 aux environs de 15h à mon travail, coup de fil de MdM qui nous annonce qu'on avait eu une attribution et la dame au bout du fil pensait qu'on était au courant !!!!!!!!!!!!
Z'imaginez bien le choc, le mot est faible. Il en faut beaucoup pour me faire bredouiller, mais là j'étais très en dessous du niveau bredouillage. Pratiquement aucune info sur les enfants, sauf leur nom complet et leur date de naissance...d'ailleurs je n'étais pas en état de demander quoi que ce soit.

    Sydnette portait 3 prénoms, qui pour moi ont résonné comme: en N°1 le prénom d'une grande dame politicienne américaine, femme de politicien, en N°2: le prénom d'une princesse décédée (phonétiquement), et en N°3: un prénom à consonance très française. Pour Sydnou: 2 jolis prénoms espagnols très fréquents en Colombie.
  Au début, nous n'appelions pas les enfants par un prénom, c'était "les enfants". Peut être qu'on n'arrivait pas à y croire, peut être qu'il faut un moment pour s'habituer à cette idée, surtout quand on n'a pas de photos pour imaginer leur frimousse. La photo et le dossier complet traduit, nous les aurons 5 semaines plus tard. Les trois premières semaines ont été les plus horribles de ma vie...Nous avions demandé des tests sérologiques complémentaires (HIV, hépatites...) dont les résultats n'arrivaient pas. Angoisses de Maman pour ces enfants qui n'étaient pas encore les miens sur le papier mais qui l'étaient déjà dans ma tête et dans mon coeur. Au bout de trois semaines, j'ai pris le parti de penser que tout allait BIEN (ce qui était le cas) et nous avons commencé à appeler les enfants par leur premier prénom, un peu timidement au départ puis avec de plus en plus de conviction. Plus tard on a réalisé que le choix s'était fait tout seul dans notre tête: on gardait le prénom des enfants.
   Erreur, c'était AVANT de rencontrer les enfants. Grosse boulette, personne ne nous avait dit que les enfants utilisaient exclusivement leur deuxième prénom !!! On l'a compris en moins de 24 heures. Donc dès le lendemain de notre rencontre, nous avons commencé à appeler les enfants par leur deuxième prénom. Voilà donc comment s'est fait (ou ne s'est pas fait) le choix de prénom de nos enfants.

   L'histoire n'est pas finie....En Colombie, nous avons proposé aux enfants d'inverser l'ordre de leurs prénoms pour le jugement d'adoption, le prénom d'usage devenant le premier prénom. Mais c'était trop leur demander d'un coup (déjà qu'ils changeaient de nom de famille et de parents et de pays) et ils ont refusé. D'ailleurs notre avocate était assez réticente. Donc, aujourd'hui en France, le premier prénom des enfants n'est pas leur prénom d'usage. Et faire le changement, maintenant que les enfants ont compris pourquoi on voulait faire l'inversion, n'est pas simple du tout....Pas plus que notre choix de nom de famille: ça, c'est mon combat du moment, et j'en parlerai...quand je serai prête.

Publié dans Adoption-Post-adoption

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S
Pour nous le prénom n'est pas une priorité,on attend l'attribution ,son prénom et on verraSylvie
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